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L amour sans facons Chapitre 1

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Eyaelle's avatar
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Chapitre 1 : On récolte ce qu’on a semé

A chaque fois qu’elle avait vu l’espèce de garce vulgaire qui lui servait de grande sœur, Vicky se demandait bien comment elle pouvait aimer se griller cigarette sur cigarette.  Ca faisait tousser, le goût était dégueulasse, le seul coté positif c’était qu’au moins ça la calmait. Oui, elle avait acheté en cachette un paquet et s’était retrouvée seule sur le banc d’une avenue ou personne ne faisait attention à elle ; tant mieux et elle avait envie d’être seule. Après ce qu’elle avait fait, après la séparation de ses parents et échouer dans un trou à rats avec en prime la famille de miss débile.
Après juste une journée passée chez eux on pouvait dire que :
-Les petites sœurs et les petits frères, c’est aussi pénible que les grandes sœurs.
-Y avait même pas la place de ranger six robes et huit paires de godasses dans cette chambre à schtroumpfs.
-Daddy préférait la charming Jenny et avait toujours du temps pour elle.
-Jenny ronflait comme un tracteur
-Les voisins étaient plus bruyants et insupportable que l’autre musicien démoniaque qui lui avait déjà bien pourri la vie.
Qu’est ce qui lui restait au juste à part l’amitié bête et gentille de Karine, l’amour de Mégane ? Pas grand chose et ce n’était qu’une question de temps avant que Jenny ne mette l’école au courant de ce qu’elle avait attrapé : le lèse pianiste.
Sans parler de tous les efforts qu’elle avait faits pour plaire à James et rendre ses parents fiers d’elle ! Tout ça pour des prunes et pas la moindre sortie de secours, où était le flingue pour se tirer une balle ou la cigüe ?
Pourtant miracle, Vicky se rendait compte qu’elle ne récoltait que ce qu’elle avait semé. Enfin elle n’avait pas récolté à 100% tout ce qu’elle avait semé vu que Mégane ne semblait pas lui en vouloir ; la bassiste semblait plutôt toujours prête à lui tendre la main.
« Enfin une bonne nouvelle : Karine qui propose une sortie vendredi après les cours. » Comment pouvait elle encore mériter après  tout ce qu’elle avait fait d’avoir une amie aussi géniale ?

C’est dans ce genre de situations hyper méga catastrophiques que Jenny avait vraiment envie de trouver une épaule sur laquelle pleurer.
Car entre Hugo qui l’avait mis aussi cruellement au pied du mur, la « grande surprise » de sa mère et l’obligation de se coltiner non stop la sale petite garce qui était sa meilleure amie, c’était très difficile de faire pire.
Elle aurait bien aimé compter sur sa petite sœur mais Jenna préférait demander plein de choses à son nouveau papa tout comme Willy.
Quant à Hugo, il l’avait mis dans sa liste de rejet et lui avait laissé un nouveau message pour lui demander si elle comprenait ce que voulait dire « laisser quelqu’un tranquille »
La seule chose dont la rouquine était à présent certaine, c’est que son beau moniteur n’était ni plus ni moins qu’un abruti lubrique fini et PLUS JAMAIS elle ne répondrait à une éventuelle invitation de la part de ce néandartalien.
Vraiment, quand on était dans un enfer pareil on finissait par tout voir en noir. Alors recevoir un texto de Karine pour se retrouver le vendredi après les cours au nouveau Starbuck Coffee apportait un peu de lumière dans cette pénombre.

Mégane n’espérait plus qu’une chose : qu’avec le groupe, ils puissent rapidement quitter ce bled, comme ça elle pourrait mettre un max de distances entre elle et ses parents. Car oui, elle s’y attendait un peu : ils n’avaient vraiment pas bien digéré la nouvelle et ne cessaient de lui répéter pourquoi elle leur faisait ça à EUX, après tout ce qu’ils avaient fait pour elle, il fallait qu’elle se soigne, ou si elle le faisait pas, elle pouvait toujours vivre ailleurs.
Merde mais c’était un crime de préférer les filles ou quoi ?! Elle n’avait tué ou violé personne. C’était pas de sa faute si certaines filles étaient plus belles et sensuelles que des mecs ! En plus l’important dans une relation amoureuse c’est pas de se conformer à ce qu’on dicte c’est d’être heureux, de prendre son pied point barre.
Pourtant, la petite voix de la raison lui murmurait que ce qui lui arrivait n’était que le commencement, que dans pas longtemps elle risquerait de se faire cracher au visage, frapper, insulter et autres joyeusetés. Le con était une espèce existant sur terre depuis Mathusalem, et le connard homophobe aussi, espèce qui commençait à s’étendre un peu partout et pas menacée de disparition.  Dommage de ne pas pouvoir aller au Starbuck Coffee, mais le golden trio devait avoir des choses à se dire. Ce qui ne serait peut être pas si mal vu la grande tension qui régnait entre elles.
Sans compter qu’Amanda lui avait envoyé un mail et suggéré une soirée Skype ce qu’elle avait accepté avec plaisir : elles avaient tellement de choses à se raconter ! Et au moins pas par l’intermédiaire de Facemerde où tout serait étalé sans vergogne.


Karine envoya le premier texto aux autres : non, elle ne resterait pas dîner avec eux ce soir après la répétition, et à dire vrai ce n’était pas qu’à cause d’Albin mais du tournant que prenait sa vie : dans pas longtemps, ils quitteraient  la ville pour partir faire des spectacles ailleurs. Mais pour le moment, il leur fallait sortir de nouvelles chansons, chercher des textes qui plaisent… Dans peu de temps ça signifierait alors moins de temps pour être avec ses amies, faire face à des critiques plus acérées, peut être quitter l’école pour suivre des cours par correspondance et moins voir ses parents. Le tout réuni formait un marécage gluant où elle pouvait facilement perdre pied.
Sans compter l’ambiance pourrie au lycée, tout ceci à cause du clash monstre entre Vicky et Jenny. Mais cette fois, Karine n’avait pas vraiment l’intention de les inciter à enterrer la hache de guerre ; à quoi bon se battre pour des causes presque perdues d’avance ?
En plus elle en avait jusque là de passer pour la bonne poire naïve et sociable de service : il fallait qu’elle ré-apprenne aux autres qu’il y avait des limites à ne pas franchir, surtout aux garçons.
L’ancienne Karine aurait sans aucun doute pardonné sans la moindre hésitation sans penser qu’un jour ou l’autre après, quelque chose de plus douloureux lui arriverait. Par contre la nouvelle Karine avait tiré les leçons de ses erreurs et cette fois hors de question d’être une victime ou de laisser passer ça crème.
« Quand je pense qu’après tout ce temps, ce qu’on a vécu ensemble Albin a jamais été foutu de me parler de lui et de révéler des choses qui sont importantes. A quoi il jouait exactement ? Tromper son monde en sortant de belles paroles ou le numéro de « les gens n’ont pas de secret pour moi » et y prendre plaisir ? Ou il est quand même foutu un tant soi peu d’aimer quelqu’un ?
Tout ça j’en sais rien, par contre je suis sûre d’une chose : il ne vaut vraiment pas mieux que Dan ! Les mecs sont décidément tous les mêmes ! Et si il croit vraiment que les choses vont se tasser, il se met le doigt dans l’œil !
Attends un peu et tu sauras vite ce que signifie l’expression : mener la vie dure.
En espérant que demain je n’ai pas droit à une nouvelle joute verbale entre Jenny et Vicky. »

Dans l’ensemble la répétition avait été un succès : tous avaient vraiment bien joué ; dans certains cas se consacrer à sa passion pour noyer les tourments donnait de meilleurs résultats.
Pas de difficultés dans les lectures de la mélodie, de la synchronisation entre musiciens et choriste. A force de travail acharné, ils pourraient bientôt jouer sur scène les nouvelles chansons.
Gary et Red offrirent de commencer par prendre l’apéro à l’appart : bières, whisky coca avec chips et gâteaux apéros à volonté. Mégane elle s’en moquait du moment qu’ils puissent passer un bon moment.
-Je suis convaincu que ce sera génial les gars, mais honnêtement la soirée est belle est jeune pourquoi ne pas aller trinquer dans un bar, suggéra Albin en posant sa guitare et jetant un regard discret à Karine qui ne lui accordait pas la moindre attention.
-Désolée mais je ne peux vraiment pas venir, pas ce soir en tout cas. Il faut que je parle avec mes parents et en plus mes grands parents viennent dîner ce soir, s’empressa de dire Karine.
-Sûre de toi ? En plus Gary connaît une pizzéria du feu de dieu, tu veux vraiment laisser passer ça pour une soirée en famille ?
-Certaine Mégane, assura Karine avec un petit sourire.  Vous feriez bien d’y aller.
-Oui, allez y partez devant, je vous rejoindrais, ajouta Albin.
Seuls, face à face dans le petit appartement où il régnait une ambiance électrique qui aurait donné une châtaigne à n’importe qui. Et ce n’était pas à cause de la répétition ou des avis récents du producteur.
-Il faut vraiment qu’on parle Karine, ça ne peut pas continuer comme ça.
-Pourquoi ? Tu as l’intention de t’en sortir avec de belles paroles ? Ca avait presque marché à la fête de  Vicky mais pas cette fois.
Je sais même pas comment je fais pour rester gentille avec une ordure dans ton genre : je te laisse cinq minutes, pas une de plus.
-As tu bien conscience que tu es partie pour te bercer d’illusions ?
-Par-don ? Tu veux bien me la refaire, je n’ai pas tout compris, railla la choriste dont l’énervement venait de monter d’un cran.
-Je maintiens ce que je dis : tu te berces d’illusions. Tout ça parce qu’on a signé un contrat avec le producteur et qu’il parle déjà de concerts hors de la ville. Mais tu ne connais pas grand chose au monde de la musique et du spectacle. Pour toi, tu te dis que tout marchera comme des roulettes, que le public sera équivalent à celui qu’on a déjà eu et que dans peu de temps ce sera un album qui sortira.
-Et pourquoi pas ? On fait un travail du tonnerre, on est tous plus motivés que jamais ! Et on a pas eu besoin de t’attendre pour remettre le groupe sur les rails ! Je ne te l’ai jamais dit mais j’adore ton pessimisme, persifla elle. A cet instant, son sac à main tomba sur le sol.
-Non, je suis réaliste. Et tu n’es pas encore prête à accepter qu’on rencontre tôt ou tard des échecs, qu’on ait des déboires avec les imprésarios.
Tout ce qui te rend heureuse en ce moment c’est la revanche que tu es en train de prendre sur tes amies !
La guitare posée contre le canapé choisit elle aussi ce moment pour tomber par terre, il semblerait que même des objets sachent quand se mettre à l’abri en cas d’orage.
-Mais bien sûr, marmonna Karine en croisant les bras. Tout comme toi ce qui te plait c’est de « donner confiance » à des filles comme moi, leur proposer un look qui plait A TOI, les mettre sur un piédestal et ensuite les jeter comme de vieilles chaussettes.
Comment se fait il que tu n’aies pas encore essayé de le faire avec moi ? C’est parce que sans moi ton groupe aurait moins de succès ? Hein, avoue !
Plus la discussion avançait, plus Albin sentait aussi monter en lui une bonne bouffée de colère.  Après ce qu’il avait traversé, la désillusion qu’il avait du affronter et surtout la gentillesse, la tendresse de Karine, ses visites régulières à l’hôpital, il s’était rendu compte qu’il tenait vraiment à elle.
C’était elle qui avait fait des pieds et des mains pour le sortir de sa morosité, elle qui l’avait intrigué et fasciné.
Plus jamais il ne se permettrait de répéter les erreurs de son passé, il avait changé !
Mais si elle voulait jouer à « qui est le plus blessant » elle allait vite voir qu’on pouvait jouer ce jeu à deux.
-Ah oui ? qu’est ce qu’on pourrait dire alors de ta tendance masochiste ? Si ma mémoire est bonne tu avais encore des sentiments pour quelqu’un qui n’a pas hésité à te tromper et tu as continué à penser à lui ! Quand je pense que tu aurais été bêtement capable de retomber dans tes erreurs avec quelqu’un indigne de toi…
-Je t’interdis de dire ça, tu m’entends ?! Cette fois il avait dépassé les bornes, elle s’avança d’un pas et lui assena une gifle puis une seconde.
Celle là c’est pour m’avoir caché ce que tu avais fait et la manière dont tu t’es conduit envers toutes ces filles. Et celle là, c’est pour avoir contribué à ruiner l’ambiance à la fête d’anniversaire de Vicky ! Maintenant, excuse moi mais je crois que j’ai suffisamment perdu mon temps ici.
Karine recula de deux pas un sourire de victoire aux lèvres. Bon sang, elle aurait dû se laisser à la violence plus tôt, ça faisait un bien fou et ça donnait quelque chose de grisant !
Très franchement, elle regrettait de pas avoir mis une bonne paire de baffes à Dan quand il l’avait plaquée pour cette pouffe de Mélanie.
Albin s’était contenté de rester immobile et impassible avant de reprendre froidement.
-Oui, tu ferais mieux de rentrer chez toi. On s’appellera plus tard concernant les répétitions. Tu connais la sortie je crois ? ajouta il avec une ironie teintée d’amertume.
Cette paire de gifles lui avait fait mal et pas au sens physique.  En plus jamais une des filles qu’il avait connu n’avait agi comme ça.
Pourtant, il ne pouvait rien reprocher à Karine ; il récoltait ce qu’il avait semé. Mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle reste autant en colère et cède à la violence de la sorte, elle qui était si gentille douce.  C’était pourtant pas si étonnant que ça, vu que c’était la seconde fois qu’elle vivait ce genre d’expérience et ça l’avait replongée à peu de choses près dans le même état. Elle se sentait trahie, manipulée et cette fois ne voulait pas être victime donc elle était en colère contre lui.
Et il y avait de quoi : avec ce qu’il lui avait caché pendant tant de temps, ses explications qui n’avaient pas eu l’effet escompté à cause du mail du producteur,  les dires d’Anna, il avait merdé. Vraiment, et ça égalait les conneries de l’autre abruti.
Si ce genre de choses lui était arrivé A LUI, il n’aurait pas non plus pu continuer à faire confiance à la personne qui lui avait fait ça.
Karine  devait surtout être en colère, se demander si elle comptait vraiment pour des nèfles à ses yeux. Mais elle l’aimait encore,  sinon elle ne lui aurait pas accordé cinq minutes pour qu’ils parlent, elle l’aurait repoussé.
Il y avait toujours des solutions, il suffisait de chercher. Pour le moment, il ne pouvait rien faire d’autre que de prouver à Karine qu’elle pourrait à  nouveau avoir confiance en lui, mais ça prendrait du temps beaucoup de temps. Et de la dignité aussi ! Pas question de se morfondre en passant son temps à s’excuser pour le mal qui était fait. Il fallait AGIR et REPARER, en plus au cours de sa vie il avait connu pire comme situations.
« Je ne baisserais pas les bras et je continuerais à me battre. Karine en vaut vraiment la peine, c’est la seule fille que je sois parvenu à aimer. Et… Je me rends compte que je l’aime plus que tout, je suis fou d’elle ! L’amour est un vrai sentiment et pas seulement quelque chose de guidé par l’égoïsme.
C’est la première et la dernière fois que je merde avec elle. Plus question de la blesser : elle a déjà assez souffert comme ça et ne mérite pas ce sort. »


Le vendredi après midi semblait s’être vraiment attendre. Et c’est avec plaisir que les trois adolescentes entendirent la sonnerie libératrice.
Vicky se demandait qu’est ce qu’elle devait aller foutre dans un endroit de ce genre mais ce serait mieux que de rester à ruminer son incertitude face à la relation qu’elle avait avec Mégane et la rancœur qu’elle éprouvait envers son père. Sans parler évidemment de Jenny et de tout ce qu’elle avait bousillé.
Jenny aussi préférait venir pour se changer les idées . Juste à cause de sa mère, elle n’avait pas trouvé une occasion de rendre la monnaie de sa pièce à son ex meilleure amie. Elle avait été tellement dure, tellement blessante ; en plus elle la prenait pour une idiote. Elle comprenait pourquoi à une époque, Karine ne supportait plus la jolie métis.
Au moins l’endroit n’était pas vraiment bondé et il y avait du choix : cupcakes, cookies, tartes à la noix de pécan, muffins, pareil pour les boissons.
Le serveur déposa devant elles un cappuccino allongé, un café noisette avec un peu de sucre et un café serré noir, sans sucre.
Elles restèrent un moment leurs gobelets dans les mains avant que Vicky ne rompe le silence.
-Et avec le groupe, tout va bien ? Vous avez signé ?
-Oui, mais je préfère qu’on parle d’autre chose. Surtout quand je me rend compte qu’une belle ordure dont je ne citerais pas le nom joue avec son monde pour me faire signer !
-Et Mégane, elle est heureuse ? Demanda Jenny qui n’avait pas compris « l’alerte tempête »
-Elle s’est super bien intégrée dans le groupe, elle a hâte d’être sur scène et déborde d’énergie. Et de votre côté ?
-C’est l’Enfer ! Ses amies avaient parlé à l’unisson et se tirèrent une fois de plus la tronche.
-Daddy ne fait pas plus attention à moi qu’avant, il y a juste sa petite chérie d’amour et son fils.
-Pareil pour maman, elle passe mon temps à me reprendre à me demander d’être patiente. Et elle a tout fait sans nous en parler. Jenna vient souvent me voir, elle est malheureuse elle ne sait plus où elle en est.
-On dirait bien que la trahison c’est devenu une mode, grinça Vicky en reposant son café noisette avec une telle brusquerie que des gouttes tombèrent sur la table.
-Oui, et le pire c’est qu’on ose nous dire encore qu’on « nous aime » un beau mensonge oui ! J’en ai ma dose, maintenant pour moi l’amour sans façons !
Mais l’amitié, oui.
Deux minutes après les trois filles se jetèrent dans les bras des autres pour une séance « réconfort »


A suivre
Voici une fiction qui se passe dans l'univers des Nombrils. Elle fait suite au tome 7 et est centrée sur le devenir de mon couple préféré.
Il s'agit d'une fic sérieuse, avec quand même un peu d'humour, différente de la bd.
Les personnages sont la propriété de Delaf et Dubusc.
Sur ce, bonne lecture! J'espère que vous aimerez!
© 2016 - 2024 Eyaelle
Comments1
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Campanita42's avatar
Bon début, mais j'aimerais juste signaler que "sans façon" ne prend pas de s (j'ai dû voir d'autres fautes en route mais les ai oubliées), dans un titre c'est encore plus voyant.